mardi 1 janvier 2013

Tel un aigle...

Oui, tel un aigle planant sur la garrigue, je plane au-dessus du monde en le contemplant d'un œil perçant et perspicace....
Pas mal comme introduction. On dirait du Victor Hugo. En fait, c'est un tout petit survol de ce qui se passe et qui m'étonne, ou m'amuse suivant le moment.
Le mariage gay par exemple. Je n'entre pas dans le débat, je plane. Il y a des gens qui réfléchissent, des deux côtés, et qui ont des arguments pesés, motivés, valables. Des deux côtés. Et puis il y a les médias, parfois bons, parfois experts en débats pipés. Alors là, ce ne sont plus des arguments échangés courtoisement. Non, on "joue le bonhomme" et - honteusement - on flatte l'inconscient collectif. Dès lors, il suffit qu'un catholique ouvre la bouche, même sans dire qu'il est contre, et on l'envoie sans délai dans l'enfer des attardés, des ringards; pour tout dire, des ennemis du Progrès. Alors tout est dit. Comme l'écrit Jean-Claude Guillebaud dans La force de conviction, en étant contre, on commet un sacrilège contre la religion Progrès! Qu'avons-nous  besoin d'autres avis pour condamner sans plus d'examen ce pendard?

Le commerce aussi, fin renard, connaît bien son monde. Pour faire vendre, on n'écrit pas sur le paquet de lames de rasoir "Mieux", car cela sentirait la concurrence déloyale, mais on inscrit "Nouveau", et cela suffit. La religion Progrès comptera une foule de glabres fidèles en plus.

Est-ce un mauvais procès que je fais là? Je n'en sais rien, je plane...

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